ouvert 7/7 jours - 24/24 heures
Les Deux Églises de Quawket
Le pasteur Colton M. Pursly, de Aqwawket, (couramment prononcé Quawket,) porta le regard par la fenêtre de son bureau sur une perspective remarquablement bien ordonnée de Nouvelle Angleterre, caressa ses très longues rouflaquettes grisonnantes et clairsemées et soupira profondément. C'était un ministre du culte congrégationnaliste pâle, austère, mal habillé, de quarante-deux ou quarante-trois ans. Il avait des yeux d'un bleu de porcelaine chinoise, un long nez et une large bouche, avec un sourire dont les coins marquaient une amabilité forcée. Il était amène, parfaitement amène et inoffensif - mais ce sourire faisait que parfois des gens avec un profond sens de l'humour avaient envie de le tuer. Le sourire persista même quand il poussa un soupir.
La maison de Mr. Pursly était bâtie au sommet d'une colline, c'était cependant un modeste logis. De sa maison il posait le regard sur une de ces superbes rues qui sont la fierté et l'éclat des vieilles villes de Nouvelle-Angleterre - une rue de cinquante mètres de large, couverte d'une arche de grands ormes vénérables, bordée de maisons blanches et jaune pâle, quelques-unes dans ce style colonial confortable, simple et sérieux, d'autres au bout de la rue avec de grands portiques doriques. Et au dessus de la crête verte de la cime des arbres émergeaient deux clochers élancés, un sur la droite, de granite, un sur la gauche, de grès. C'était la vue de ces deux clochers qui faisait pousser un soupir au pasteur.
D'une population de quatre mille cinq cents âmes, Quawket avait une église épiscopale, une église catholique romaine, une église presbytérienne, une église méthodiste, une église universaliste (très petite), une église baptiste, un temple pour les « Baptistes du Septième Jour » (utilisé à des fins séculières tous les jours sauf le samedi), une synagogue et « les Deux Églises » ainsi que chacun appelait la première et la seconde églises congrégationalistes. Quinze ans auparavant, il n'y avait qu'une église congrégationaliste, quand une congrégation florissante et comblée célébrait le culte dans une simple petite église démodée en briques rouges au bord de la route. Puis, née de cette prospérité même, vint l'idée de la construction d'une nouvelle église plus attrayante en grès, sur la Grande Rue. Et, quand la nouvelle église fut à demi construite, la congrégation fit schisme sur la question d'investir un fonds de donations dans le nouvel orgue. Il n'est pas nécessaire d'entrer dans les détails sur le comment cette querelle pour une poignée de petit pois enfla en une guerre de clochers, avec des ramifications et des rapprochements et des imbroglios et des problèmes marginaux et des courants souterrains et des embrouillements de toutes sortes et natures. Dans les trois ans il y avait une Première Église Congrégationaliste, en grès, solide, bien assise, simple, et une Seconde Église Congrégationaliste en granite, quelque chose de bizarre, tapageur et à la mode, car il y a des modes en architecture comme il y en a dans les chapeaux, et nous dessinons nos maisons de cette façon cette année et de cette autre l'année qui suit. Ces deux églises accueillaient chacune la moitié de la congrégation, étaient complètement endettées et elles cohabitaient dans un esprit d'unité chrétienne selon les termes des Capulet et des Montaigu. Les gens de la Première Église appelaient les gens de la Seconde Église les « Sadducéens-défaits » car il n'y a pas de futur pour eux, et les gens de la Seconde Église appellaient ceux de la Première Église les « moitiés-de-Pharisiens ». Et cela années après années, pendant les hivers quand les renards se rassemblaient dans leurs terriers dans les bois aux environs de Quawket, pendant les étés quand les oiseaux du ciel piaillaient dans leurs nids dans les grands ormes de la Grande Rue.
Si la Première Église connaîssait un regain, la Seconde Église organisait une foire. Si le pasteur de la Première Église débattait avec un éminent prêcheur de Philadelphie, l'organiste de la Seconde Église recevait un célèbre ténor de Boston et organisait un service chanté. Après un moment ce fonctionnement créa une classe dans les deux églises connue comme « les flottants » en opposition avec les « piliers ». Les flottants allaient d'une église à l'autre en fonction des attractions proposées. Il y eut, finalement, plus de flottants que de piliers.
Le pasteur Pursly hérita cette dispute de son prédécesseur. Il l'avait supportée pendant trois ans. Finalement, homme de logique et d'un abord des choses rigoureux, il convoqua ensemble les leaders de sa congrégation et leur dit ce qu'en langage commun on traduirait par :
Il y avait place pour une Église Congrégationaliste à Quawket et une seule. Les ouailles devait être rassemblées dans le troupeau initial. Pour ce faire un coup magistral était nécessaire. Ils devaient construire une salle paroissiale. Une vérité indiscutable - néanmoins - était que l'église avait un endettement de 20.000$ et qu'une salle paroissiale couterait 15.000$.
Et maintenant le pasteur Pursly était assis à la fenêtre de son bureau, se demandant pourquoi tous les hommes riches rejoignaient L'Église Épiscopale. Il baissa les yeux et vit un homme riche qui montait par son chemin, qui aurait pu facilement donner 15.000$ pour une salle paroissiale et dont on pouvait à peine espérer 1.50$ en le sollicitant adroitement. Une ombre d'amertume se glissa sur le sourire professsionnel de Mr. Pursly. Puis un air d'étonnement embarrassé s'empara de son visage. Frère Joash Hitt était d'une assuidité fidèle á l'église et aux cérémonies de prières ; mais dans sa pratique religieuse comme en toute chose il suivait les horaires de bureau et jamais avant il n'avait fait appel aux services de son pasteur.
Deux minutes plus tard, le révérend serrait nerveusement la main de Frère Joash Hitt.
« Je suis très heureux de vous voir, Mr. Hitt, » bégaya-t-il, « très heureux... Je suis... Je suis... »
« Surpris ? » suggéra Mr. Hitt, grommelant.
« Voulez-vous vous asseoir ? » demanda Mr. Pursly.
Mr. Hitt s'assit dans le coin le plus obscur de la pièce, et fixa son hôte embarrassé. C'était un vieil homme impressionnant, courbé, de lourde stature, avec des cheveux noirs grisonnants, des yeux noirs, la peau tannée d'un brun mahogany, une lourde mâchoire carrée et de chaque côté de grosses bajoues coriaces comme du cuir qui semblaient aussi dures que la mâchoire elle-même. Frère Joash avait fait de tout au cours sa longue vie - capitaine au long cours, marchand à la commission, spéculateur, même marchand d'esclaves disaient les gens - et tout ce qui pouvait lui avoir apporté profit. Dans les dernières années il avait orienté ses affaires dans les prêts à intérêts et les gens disaient que ses grands doigts comme des serres d'aigle avaient grandi crochetés dans les hypothèques qu'il détenait.
Un silence suivit. Le pasteur leva les yeux et constata que Frère Joash n'avait aucune intention de le briser.
« Puis-je faire quelque chose pour vous, Mr. Hitt ? » s'enquit Mr. Pursly.
« Ou-ais, » dit le vieil homme. « Vous pouvez. J'suppose qu'vous prélevez quelqu'chose en plus d´vot salaire quand vous prononcez un sermon d'funéraille ? »
« Et bien, Mr. Hitt, c'est - oui - c'est habituel. »
« Combien ? »
« Les honoraires en usage sont - hum - de dix dollars. »
« Les... Quoi ? »
« Les... Les charges. »
« M'en écririez-vous un pour dix dollars ? »
« Quoi... Quoi... » dit le pasteur, avec nervosité ; « Que je sache personne n'est... n'est mort... »
« Personne n'est mort en effet, que je sache. c'est mon sermon d'funéraille qu'je veux. »
« Mais mon cher Mr. Hitt, je veux croire que vous n'êtes pas... Que vous n'allez pas... Que... »
« La vie est une poignée de sable, pardon - vous devez le savoir - nous ignorons à quel moment elle va nous lâcher. Je vais sur mes quatre-vingt-dix maintenant et je ne crois pas que je vais rajeunir. »
« Bon, » dit Mr. Pursly, souriant mollement ; « quand le moment viendra... »
« Non, Monsieur ! » interrompit Mr. Hitt avec emphase ; « quand le moment viendra je n'en aurai aucun profit. Il n'y a aucun sens dans la façon dont la plupart des gens gèrent ça. À quoi sert de mettre un homme dans un cercueil en mahogany avec une plaque en argent grande comme de la vaisselle, et faire un sermon funéraire par dessus, qui coûtera le bon argent de sa propriété, quand il n'est plus qu'un pauvre corps mort, muet, aveugle, sans raison, et n'en tirera aucune satisfaction ? Noon, je suis allé chez le croque-mort, ai fait faire mon propre cercueil sous ma supervision - bon bois, beau grain, pas de noeud - rien de fantaisie, mais durable. J'ai fait tailler ma pierre tombale, ai choisi l'inscription à y mettre ; nous n'apportons rien en venant au monde et pour sûr qu'on ne peut rien en emporter, et maintenant je veux mon sermon funéraire, oui vu que les gens eux vont l'écouter sans en avoir rien payé. Pouvez me l'avoir prêt cette semaine ? »
« Je suppose que oui, » dit Mr. Pursly, d'une voix faible.
« Je ferai demander, » dit le vieil homme. « J'ai bien entendu parler d'une salle paroissiale, n'est-ce pas ? »
« Oui, » commença Mr. Pursly, son visage s'éclairant.
« C'est pas une si mauvaise idée, » observa Frère Joash. « Ben, bonne journée. » Et il s'en alla avant que le pasteur ait pu rien ajouter.
* * * * * *
Une semaine plus tard, Mr. Pursly était de nouveau assis dans son bureau, observant Frère Joash, qui s'était encore une fois installé d'office dans le coin le plus sombre.
Ç'avait était une semaine affreuse pour Mr. Pursly. Lui, sa conscience et son rêve de la salle paroissiale avaient été réduits au silence afin qu'il puisse travailler sur ce sermon et engager une guerre de compromis. Les pertes dans cette guerre furent toutes dans le camp de sa conscience.
« Lisez ! » commanda Frère Joash. Le pasteur pâlit. C'était plus qu'il ne s'y attendait. Il pâlit, puis rougit puis pâlit encore.
« En avant ! » dit Frère Joash.
« Nous sommes ici ensemble rassemblés aujourd'hui pour rendre un dernier hommage de respect et d'affection... »
« Couaf ! » Il se produisit un son comme le coup de feu d'un pistolet de petit calibre. Mr. Pursly leva les yeux. Frère Joash le regardait avec une concentration grave.
« ... à l'un des plus anciens et des plus éminents citoyens de notre ville, un pilier de notre église, et un monument des vertus civiques de probité, de travail et de sagesse, un homme pour lequel nous éprouvons tous de la fierté, et... »
« Couaf ! » Mr. Pursly leva les yeux plus rapidement cette fois, et une vague impression qu'une expression disparaissait tout juste des lèvres de Mr. Hitt éveilla dans son âme innocente l'horrible soupçon que Frère Joash avait ricané.
« ... dont nous ne reverrons pas de sitôt un semblable parmi nous. Les enfants des rues regretterons son visage familier... »
« Dites ! » coupa Frère Joash, « que diriez-vous d'une délégation d'enfants pour suivre la dépouille, avec des fleurs ou quelque chose dans le genre ? Ils se proposeraient si vous le suggériez, n'est-ce pas ? »
« Ce serait.. inhabituel, » dit le révérend.
« Très bien, » consentit Mr. Hitt, « juste une idée à moi. Pensais qu'ils auraient pu apprécier. Poursuivez ! »
Mr. Pursly poursuivit, souffrant le martyre en pensant a cet effroyable ricanement, si ricanement il y avait eu. Mais il continua sans être interrompu jusqu'à une allusion occasionnelle et discrète aux veuves et aux orphelins, sans lesquels une oraison funèbre reste imparfaite. Alors la voix métallique de Frère Joash retentit de nouveau.
« Dites ! Si veuves et z'orphelins envoyaient une couronne - ou un Gates-Ajar [[ Ndt : un Gates-Ajar est un type d'arrangement floral pour les funérailles, qui représente les portes du Paradis (The Gates Ajar), créé au début des années 1880 par les fleuristes américains, suite à l'immense succès du roman d'inspiration religieuse The Gates Ajar de l'écrivain Elisabeth Stuart Phelps ]] - s'ils le faisaient, imaginez ! Vous le mettriez sur le cercueil, où tout le monde pourrait le voir, n'est-ce pas ? »
« Bien-sûr » dit le révérend Pursly, précipitamment ; « sa générosité était sans ostentation, comme le fut la conduite de toute sa vie. En ces temps d'extravagance prodigue, nos jeunes gens feraient bien de ... »
&lauo; Dites ! » interrompit Frère Joash une fois de plus. « Si quelqu'un entrait ici maintenant, et disait que j'étais le plus solitaire des avares, pingre, près de ses sous, mesquin, parmi les possédants de Quawket, le laisseriez-vous parler ainsi, le laisseriez-vous ? »
« Incontestablement non, Mr. Hitt ! » s'écria le pasteur, choqué.
« Je ne le croyais pas. Seulement c'est c'que j'ai entendu un de vos diacres dire à mon sujet l'aut' jour. Savais pas qu'je l'entendais, mais si. Je croyais que vous ne permettriez pas qu'on dise de telles choses. Poursuivez ! »
« Je dois vous demander, Mr. Hitt, » dit Mr. Pursly, qui transpirait par tous les pores de la peau, « de vous abstenir de m'interrompre... ou je... je vraiment... ne peux pas continuer. »
« Très bien, » rétorqua Mr. Hitt, parfaitement calme. « Continuez. »
Mr. Pursly continua jusqu'au dernier mot, désespérément, sans aucune autre interruption qui appelât la remontrance. Des sons faibles et inarticulés lui semblaient sourdre du coin sombre où était Frère Joash. Mais il pouvait tout aussi bien s'agir des ampelopsis [[ Ndt : genre de plantes ligneuses ]] qui recouvraient la maison.
Frère Joash ne prononça aucune opinion, bonne ou mauvaise, sur l'allocution. Il paya ses dix dollars, en billets de un dollar et prit son reçu. Mais alors que l'anxieux pasteur le raccompagnait jusqu'à la porte, il se retourna soudainement et dit :
« Parliez d'une salle paroissiale ? »
« Oui... »
« Pouvez garder un secret ? »
« J'espère bien... Oui, sans aucun doute, Mr. Hitt. »
« Y en aura une. »
* * * * * *
« Je me sens », dit le révérend Pursly à sa femme, « comme si j'avais dû porter sur mes épaules chaque pierre de cette salle paroissiale et la poser en place. Pouvez-vous me préparer une tasse de thé ma chère ? »
* * * * * *
Les journées d'été avaient commencé à se rafraîchir et les grands ormes de Quawket étaient marqués de bandeaux et de taches jaunes, quand, tôt un matin, le petit gamin maigre qu'on employait par charité et qui avait pour tâche de cirer tous les jours les bottes de Mr. Hitt - c'était un luxe qu'il s'accordait dans son vieil âge - accourut, pâle et frigorifié, à l'épicerie voisine et cria :
« M'sieur Hitt est mort ! »
« Je ne crois pas, » dit l'épicier, méfiant. « Frère Hitt gère les affaires d'Old Nick à Quawket [[ Ndt : Old Nick est le surnom du diable dans la tradition chrétienne anglaise ]] et je n'ai pas entendu dire qu'il ait été démis de sa charge pour négligence. »
« Il est couché là en train de sourire, » dit le gamin.
« En train de sourire ? » répéta l'épicier. « Je suppose que je ferais mieux d'aller voir. »
De fait, Frère Joash reposait sur son lit, froid et mort, un sourire sur ses vieilles lèvres dures, le premier qu'il ait jamais montré. Et quel désagréable et sardonique sourire c'était.
* * * * * *
Le révérend Pursly lisait l'allocution funéraire de Mr. Hitt pour la seconde fois, dans la Première Église Congrégationaliste de Quawket. Toutes les chaises étaient occupées ; chaque oreille était tout ouïe. Il se tenait sur l'estrade, et en contrebas, sur des chevalets à la décoration de bon aloi se trouvait le cercueil qui contenait tout ce qui était mortel de Frère Joash Hitt. Mr. Pursly fit sa lecture le visage inébranlablement fixé sur le balancier de l'horloge accrochée au milieu de la balustrade de la galerie du choeur. Il n'eut pas le cran de baisser les yeux vers le sourire sardonique dans le cercueil. Il ne s'aventura pas à laisser aller son regard vers le recoin obscur à gauche dans l'église, se souvenant du coin sombre à gauche dans son propre bureau. Et pendant qu'il répétait chaque platitude élogieuse, obséquieuse, flatteuse, une peur horrible et irrépressible s'installa en lui, de plus en plus forte, d'être soudain frappé de mutisme par ce « couaf ! » ténébreux qui avait résonné comme un coup de feu. Sa voix était à peine audible quand vint le moment de la bénédiction.
* * * * * *
Les rues de Quawket étaient des plus gaies et des plus lumineuses quand les personnes qui avaient suivi le cortège quittèrent le cimetière pour rentrer chez elles vers midi. Ces personnes étaient surtout les diacres et les anciens de la Première Église. Le pasteur Pursly était adossé dans son siège avec la conscience satisfaite quoique fatigué du devoir accompli et du martyre vécu. Il était épuisé, mais humblement heureux. Au cours du trajet il jeta un regard contemplatif sur un ou deux sites qui conviendraient pour la salle paroissiale. Son compagnon dans la caléche était Mr. Uriel Hankinson, l'avocat de Frère Joash, dont toute la personnalité avait été pertinemment résumée par un de ses concitoyens en lui conférant le titre de « un petit Joash pour un cent ».
« Révérend, » dit Mr. Hankinson en brisant un long silence, « c'est une puissante oraison funèbre que vous avez prononcée. »
« Je suis heureux de vous l'entendre dire, » répondit Mr. Pursly, son sourire chronique s'élargissant.
« Vous avez traité le défunt avec beaucoup de considération, compte tenu de... » poursuivit l'avocat Hankinson.
« Compte tenu de quoi ? » interrogea Mr. Pursly, surpris.
« Compte tenu de... Et bien, compte tenu... » répliqua Mr. Hankinson, avec un mouvement de la main. « Vous devez être vraiment désappointé pour la salle paroissiale, je suppose. »
« La salle paroissiale ? » répéta le révérend Pursly, avec un frisson au coeur, mais la voix digne. « Vous n'êtes peut-être pas au courant, Mr. Hankinson, que j'ai la promesse de Mr. Hitt que nous aurions une salle paroissiale. Et Mr. Hitt était... était... un homme de parole. » Cette conclusion résonna à ses propres oreilles comme pitoyable et impuissante.
« Je crois que vous aviez sa promesse qu'il y aurait une salle paroissiale, » corrigea l'avocat, avec un ricanement comme un faible écho de celui de Frère Joash.
« Et bien ? »
« Et bien... la Seconde Église l'aura. J'ai rédigé ses dernières volontés. Au revoir, révérend, je descends ici. L'air s'est refroidi vous ne trouvez pas ? »
FIN
© ef - La Lecture Universelle